Ce que nous dit l’eau, le ruisseau/fleuve des Aygalades à Lieux Publics.
publié le 27.04.2024
Ce que nous dit l’eau, rituel d’attachement
Semaine III - Ce que nous dit l’eau, le ruisseau/fleuve des Aygalades à Lieux Publics.
Un micro laboratoire de recherche des écosystèmes aquatiques et un atelier de panification. Ou comment déguster les paysages culinaires du fleuve des Aygalades.
Et si l’eau et nos nourritures étaient une manière de nous relier au monde et de nous donner des clés de compréhension du grand chamboulement écologique en cours ?
Les Aygalades / Caravelle est un fleuve qui est né nourricier, qui est devenu petit à petit un égout, camouflé, oublié, bétonné, pollué par différentes industries. Mais c'est aussi un fleuve qui conserve de la beauté et des enjeux écologiques essentiels. Pour l’explorer et comprendre ses enjeux, avec un groupe de femmes du quartier populaire Nord de Marseille, nous avons constitué un laboratoire culinaire, écologique et populaire parce qu'il est temps de s’emparer de ces enjeux aussi par ici. Mais comment s'ancrer et se relier là où la terre et l’eau sont bétonnées et polluées ? Ensemble, et accompagnée par l’enseignante chercheuse en biologie Evelyne Franquet de l’IMBE (institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie Marine et Continentale ) nous avons exploré une partie du fleuve, sa faune et sa flore et mis en place un micro laboratoire de recherche des écosystèmes aquatiques.
Dans un deuxième temps, nous avons réalisé un atelier de panifications et donné corps à la faune aquatique : limnées, oligochètes, aselles, gammares…
Nous avons ainsi réalisé que le fleuve, ses pollutions, mais aussi toute sa faune et sa flore, racontent nos sociétés, ils nous disent comment nous traitons notre territoire et comment nous devons remédier à cette maltraitance.
La semaine s'est terminée par un deuxième repas festif, un rituel culinaire participatif, qui a permis de mettre autour de la table toutes et tous ceux qui sont en train de réécrire l’histoire de fleuve des Aygalades : les Gammares, les Cascadeurs, Lieux Publics, la Cité des arts de la rue et à partir de maintenant, le groupe des femmes du quartier populaire de Aygalades
Rendez-vous en octobre pour la suite du projet.
Ce que nous dit l'eau # Le Ruisseau des Aygalades est une création de Floriane Facchini & Cie. Invitée de la résidence III : Noémie Malaize, graphiste, illustratrice et fondatrice du magazine Îlots.
Merci à Chloé Mazzani du collectif Made In The River et à toutes l'équipe de Les gammares pour leurs complicité.
Merci à Viviane et Léna et à toute l'équipe de @lieuxpublics.
Merci à Evelyne Franquet, enseignante chercheuse en biologie à l’IMBE (institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie Marine et Continentale).
Merci aux femmes du Laboratoire culinaire écologique et populaire.
Les légumes et les fruits dégustés pendant le repas ont poussé à la ferme de l’Étoile, Marseille. Les fleurs comestibles viennent de Meiprovence, productrice de plantes aromatiques et fleurs comestibles à la Brillanne. Les Kéfir de la Durance ont été réalisés par Sylvie Allegrini de Sapalpilles, Sénas.
Partenaires :
Ce que nous dit l'eau est subventionné par le Ministère de la Culture - DGCA au titre de l’aide à la création arts de la rue et la Drac Auvergne - Rhône-Alpes.
Coproductions :
Lieux Publics Cnarep à Marseille, Le Festival de la Bâtie de Genève en partenariat avec L'Esplanade du Lac à Divonnes-Les-Bains; Le Citron Jaune Cnarep à Port-Saint-Louis du Rhône; Le POlau - Pole arts et urbanisme, en partenariat avec la ville de Blois, le Syndicat Mixte du Pays des Châteaux, la Région Centre-Val de Loire.
Photos Noémi Malaize
Investigation report - week III - What the water is telling us, the Aygalades stream/river at Lieux Publics.
What if water and our food were a way of connecting us to the world (to others and to our land) and giving us keys to understanding the great ecological upheaval underway?
The Aygalades / Caravelle is a river that was born to nourish, but has gradually become a sewer, camouflaged, forgotten, concreted over and polluted by various industries. But it is also a river that retains its beauty and essential ecological issues.
To explore it and understand what's at stake, a group of women from Marseille's working-class northern district have set up a culinary, ecological and grassroots laboratory, because it's time to take up these issues here too.
But how can we put down roots and connect where the land and water are concreted over and polluted?
Together, accompanied by biology researcher Evelyne Franquet from the IMBE (Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Écologie Marine et Continentale), we explored part of the river, its flora and fauna, and set up a micro-laboratory to research aquatic ecosystems.
In the second part of the week, we held a bread-making workshop entitled "From the micro to the macro", and gave shape to the aquatic fauna: snails, oligochaetes, asella, gammarids, etc. We realised that the river, its pollution, but also all its fauna and flora, tell us about our societies, they tell us how we treat our territory and how we should remedy this mistreatment.
The week ended with a second festive meal, a participatory culinary ritual that brought together all those who are rewriting the history of the Aygalades river: the Gammares, the Cascadeurs, Lieux Publics, the cité des arts de la rue and, from now on, the group of women from the Aygalades working-class district.
See you in October for the rest of the project.
Ce que nous dit l'eau # Le Ruisseau des Aygalades is a creation by Floriane Facchini & Cie. Guest of residence III: Noémie Malaize, graphic designer and illustrator and founder of Îlots magazine.
Partners:
Ce que nous dit l'eau is subsidised by the Ministère de la Culture - DGCA as part of its support for street arts creation and the Drac Auvergne - Rhône-Alpes.
Coproductions:
Lieux Publics Cnarep in Marseille, Le Festival de la Bâtie in Geneva in partnership with L'Esplanade du Lac in Divonnes-Les-Bains; Le Citron Jaune Cnarep in Port-Saint-Louis du Rhône; Le POlau - Pole arts et urbanisme, in partnership with the city of Blois, the Syndicat Mixte du Pays des Châteaux, the Région Centre-Val de Loire.
Photos Noémi Malaize