À propos

« Dans ma pratique artistique, j'utilise la nourriture et l’acte de manger pour interroger notre relation au territoire. Sont convoqués les liens à la cuisine et donc à l’agriculture, aux êtres vivants qui l’habitent et donc aux paysages et à ceux.lles qui le façonnent et le travaillent. Au sein de mes créations, la nourriture est beaucoup plus qu’une expérience gustative. Elle me permet d'aborder de manière inédite de nombreux sujets comme l’histoire des lieux, les relations et interdépendances aux vivants, le vivre ensemble, le partage de la terre, la gestion de la ressource en eau, la géographie. Je crée des formes performatives, situées et participatives où l’acte de manger permet de s’attacher à un territoire, de raconter des histoires, de les ingérer, de faire corps avec. Ce sont des formats in situ, des recherches-créations, toujours liés à un contexte précis et situés. Toutes mes créations sont à chaque fois directement influencées par la culture, la morphologie et les pratiques des lieux où elles se jouent. Que ce soit dans un village au fin fond de l'Italie, le long de la Loire, ou du Rhône où à Bruxelles. Ma démarche s’inspire de l’ethnographie et se déroule souvent en trois temps : une enquête (de trois mois à deux ans), une restitution finale pour chacun des territoires traversés et une trace graphique, sous forme d’une carte sensible, d’un livre ou de la création.
Ce sont des projets d’équipe, avec des compétences diverses – plasticien.enne.s, scénographe, performeur.euse, créateur.trice sonore, botaniste – et des acteurs locaux du territoire : maraîcher.e.s, pêcheuses et pêcheurs, chef.fe.s de cuisine, chercheuses et chercheurs, habitant. es... Ma démarche est de créer des liens sociaux-poétiques avec, par exemple, un pêcheur, une bergère ou une cueilleuse ».

                                                                                              Floriane Facchini

La démarche de la Compagnie
FF&Cie propose des créations artistiques et gustatives de territoire. Il s’agit d’expérimenter ensemble un nouveau rapport au vivant dans nos espaces publics. Elle mène des projets artistiques qui s’articulent autour
des concepts de lieu et de territoire.  La compagnie est pleinement engagée dans une démarche participative et une esthétique relationnelle : le partage d’une expérience, l’invention d’une écriture contextuelle dans laquelle les artistes et les complices se rencontrent et
se dévoilent. Une grande partie des matériaux et des ressources que la compagnie explore est issue des récits du quotidien, du dialogue des enquêtes qu’elle mène, et prend forme au travers de multiples médium où médias : vidéos, photographie, création sonore, installation plastique et culinaire. Attentive à la quotidienneté et à l’ordinaire, nourrie de l’altérité, Floriane Facchini & Cie invite à repenser l’espace public au gré d’installations culinaires temporaires, de balades ethnographiques
et de détournements poétiques, avec l’ambition d’ouvrir des brèches sensibles dans notre environnement quotidien.

Collaborations artistiques : Maria Da Silva, Clarisse Le Bas, Johanna Rocard, Manu David, Roberta Pracchia, Céline Carridroit, Geoffroy Pithon, Fabien Tijou, Clément Martin, Mattieu Delaunay, Charline Thiriet, Olivier Bourgois, Dorothée Thébert, Jenn Muess, Thomas Bohl, Simonetta Sfoglina, la cie Les Trois points de suspensions (FR) et Le collectif 3615 Dakota (CH).

Collaborations scientifiques : Floriane Facchini travaille avec des scientifiques comme : Massimo Montanari, historien italien et spécialiste de l’alimentation médiévale et proto-moderne ; Lolita Voisin paysagiste, membre de la commission des Auditions des Parlement de Loire; Sophie Bertrand de Balanda architecte et urbaniste à la ville de Martigues; Marta Giampiccolo anthropologue et botaniste...

Floriane Facchini, biographie
Floriane Facchini est auteure, enquêteuse et metteuse en scène née à Rome (IT). Diplômée en Histoire de théâtre et dramaturgie à l'Université de Rome, avec le félicitations du jury, elle s'est perfectionnée ensuite au Danemark (à l'Odin Teatret (ISTA, International School of Theatre Anthropology) et avec le Teatret Om), puis de 2011 à 2013, elle intègre la FAIAR, première formation d'art dédiée à la conception et réalisation de projets en espace public. Depuis 2013, elle développe le projet «Les Lieux protagonistes», une recherche artistique qui s'articule autour du concept de lieu et des usages singuliers des espaces fonctionnels. Les thèmes récurrents dans son travail sont la notion de territoire, paysage et alimentation. Elle enquête sur les patrimoines culinaires et immatériels et sur comment un territoire nous «nourrit». Dans sa dernière création, elle se concentre sur le dialogue inter-espèces et sur la représentation cartographique de nos attachements à l'eau. En 2018, elle a co-écrit l'exposition collective «La Fabrique du Monde, Quand l'art s'approprie la cartographie». Cette exposition a été présentée dans les Galeries du Théâtre Forum à Meyrin, en Suisse. Depuis 2017, elle est artiste invitée de INSITU network - European Platform for artistic creation in public space.Simo,